Liquidation du projet de fourniture de terrains nus des ex-FDS : En colère, les propriétaires terriens réclament 21,805 milliards au Fonds de prévoyance militaire
15/11/2023 10:52 | Lu 105 fois | Société
Les détenteurs des droits coutumiers d’Anyama-Adjamé, Ebimpé et d’Akoupé-Zeudji, dans la commune d’Anyama ne sont pas contents du FPM (Fonds de prévoyance militaire), structure chargée d’une part, de la vente de tous les terrains constituant l’assiette foncière du projet de fournitures de terrains nus des ex-FDS, et d’autre part, au remboursement des souscripteurs et au versement de la purge des droits coutumiers. Ainsi, dans un courrier en date du mercredi 14 novembre 2023 et transmis par voie de Me KOUASSI OKOSSY Pierre-Claver, Commissaire de justice domicilié à Abidjan, adressé au Commissaire Colonel-major, OKA Olivier, directeur général du Fonds de prévoyance militaire, les détenteurs des droits coutumiers, représentés par : OHOUO Diéké Moïse (président du collectif des DDC d’Anyama-Adjamé), AFFA Aké Dominique (représentant du collectif des DDC d’Ebimpé), YAPO Yapo Mathias ( représentant la mutuelle des DDC d’Akoupé-Zeudji) et Diarrassouba Vassiriki (représentant la mutuelle des DDC d’Anyama-Adjamé), exigent à l’institution qu’il représente (FPM), le reversement dans un délai de 8 (huit) jours, la purge de tous leurs droits. En effet, le projet de fourniture de terrains nus initiés par SOPHIA SA et Azuréenne de promotion n’ayant pas connu un achèvement heureux, l’Etat de Côte d’Ivoire a, en août 2014, demandé au Fonds de prévoyance militaire, de faire le partage de tous les terrains constituant l’assiette foncière de ce projet.L’objectif de ce partage a pour objectif : le remboursement des souscripteurs et au versement de la purge des droits coutumiers. Ainsi, les détenteurs des droits coutumiers qu’en 2017, le FPM avec l’intervention de l’Etat, a vendus à la CNPS (Caisse nationale de prévoyance sociale), une parcelle de terrain à Anyama-Adjamé de 267 hectares au prix de 20,692 milliards FCFA. Trois autres lots respectivement 144 hectares, 27 hectares et 22 hectares, toujours sur l’intervention de l’Etat ont été vendu à 16 milliards FCFA le 13 décembre 2019 et le 27 février 2020 à Ebimpé. Une autre parcelle de 79 hectares, à en croire toujours, les détenteurs des droits coutumiers, et sous la supervision de l’Etat a été aussi vendue, en janvier 2022 à 7 milliards FCFA, cette fois-ci à Anyama-Adjamé. Les détenteurs des droits coutumiers révèlent qu’après ces différentes opérations, d’autres en ont été suivies, mais cette fois-ci, sans l’accompagnement de l’Etat. Ce sont disent-ils, la vente en juin 2023 de 50 hectares de terrain à Akoupé-Zeudji, à une entité dont la dénomination n’est pas encore connue d’eux à 6 milliards FCFA. Il en est de même de la vente de trois autres parcelles de 162 hectares, 17 hectares et de 0,8 hectare à Anyama-Adjamé. Si les propriétaires coutumiers félicitent le Fonds de prévoyance militaire pour la vente de ces trois parcelles sans aide de l’Etat même s’ils déplorent un défaut de communication, ils se disent frustrés.
‘’L’obligation de purge des droits coutumiers qui portaient sur les terrains vendus ou restant à vendre par le FPM ne connaît pas une exécution satisfaisante de l’opinion des ex-détenteurs des droits coutumiers. Ils constatent, avec amertume et forte désolation, le peu de souci que le FPM a pour eux’’, notent-ils. Ils soulignent que, le temps entre l’encaissement du prix de cession et le reversement aux DDC du prix de vente des 50 hectares d’Akoupé-Zeudji depuis juin 2023. Ils estiment aussi qu’il n’y a aucune raison qui puisse justifier ce temps si long pour le reversement aux DDC.
‘’Il s’agit tout simplement d’un abus de pouvoir. Nous sommes au regret de penser que le Fonds de prévoyance militaire se montre insensible aux souffrances des détenteurs des droits coutumiers. Cette affaire dure plus de 20 ans’’, soupirent-ils. Plus grave, les détenteurs des droits coutumiers ne comprennent pas l’attitude des responsables du Fonds de prévoyance militaire qui ont tendance à contrôler leurs différentes réunions.
Pour eux, ces genres d’agissements constituent une mesure dilatoire de leurs auteurs pour retarder le reversement de leur part des produits de vente estimés à 21,805 milliards FCFA repartis comme suit : 10,575 milliards FCFA à Anyama-Adjamé ; 5 milliards FCFA à Ebimpé et 16,230 milliards FCFA à Akoupé-Zeudji.
GABRIEL Konan